La littérature a un rôle crucial dans la construction de l’idée de l’environnement et de la structure des relations entre l’homme et la nature. Cette interaction complexe entre littérature, écologie et politique se manifeste clairement dans l’œuvre d’Aimé Césaire. Les paysages et la nature occupent à leur tour une place centrale dans ses œuvres puisque l’environnement représente « la niche de la négritude » (THÉSÉE et CARR, 2009, PP. 204 :221) Il les réinterprète à travers les valeurs caractéristiques d’une société en pleine redéfinition de sa relation avec la nature, attribuant ainsi à ses images une authenticité palpable des paysages martiniquais. La présente recherche repose essentiellement sur l’analyse lexicale qui parait le moyen le plus efficace pour mettre en valeur l’interculturel langue-culture-identité. On a choisi plus précisément la poésie d’Aimé Césaire pour être l’objet de cette étude en raison de la profondeur et de l’impact de ses œuvres. Césaire, par son engagement et son talent poétique, se distingue comme une figure centrale dans l’exploration des thèmes d’identité noire, de la culture et de la résistance contre l’oppression coloniale. Les invocations césairiennes de l’écologie antillaise fonctionnent comme indices d’une authenticité raciale et culturelle qui se distingue de l’identité européenne :
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